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    AMKA AFRIKA
      08. mars
      2013
      Politique
      1

      M23:Makenga investit Bisimwa president

      Porte parole politique du M23 à la conférence de presse de ce 03 Janvier à Bunagana
      Bertrand Bisimwa, actuelle président du M23 à la conférence de presse de ce 03 Janvier à Bunagana

      Crise de leadership au M23: le numéro un du Haut commandement militaire, le Général de Brigade Sultani Makenga, a investit Bertrand Bisimwa à la présidence de ce mouvement rebelle, à Bunagana. La ceremonie d’investiture a eu lieu le Jeudi 07 Mars 2013 à Bunagana. Pendant son speech, le nouveau président du M23 a donné son projet de société.

      En ce qui concerne les négociations de Kampala, cet ail du M23 se réjouit de la déclaration du gouvernement Conglais de vouloir trouver un accord avec eux.

      Sur la question de légitimité de son pouvoir, Bertrand Bisimwa, répond dans ce podcast.

      Par Gaïus Kowene

       

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      Article : Runiga parle du M23 après des dissensions
      Avenir
      0
      5 mars 2013

      Runiga parle du M23 après des dissensions

      Le president du M23 Jean Marie Runiga dans une conference de presse le 03 Janvier 2013 à Bunagana
      Le president du M23 Jean Marie Runiga dans une conference de presse le 03 Janvier 2013 à Bunagana

      La fissure au sein du M23 n’affectera en rien les négociations de Kampala: Voilà ce qu’a dit Jean Marie Runiga, président du M23, destitué par le Général Sultani Makenga. Pour lui, Makenga a fait défection et a rejoint les forces armées de la RD Congo. Il a été remplacé par le General Baudoin Ngaruye. Le porte-parole militaire, le colonel Vianney Kazarama, a aussi été suspendu et remplacé par le colonel Seraphin Mirindi. L’ail Makenga du M23 siège à Bunagana (frontière avec l’Ouganda) pendant que l’ail Runiga siège à Kibumba, à une trentaine des kilomètres de Goma. La question de la force neutre est aussi au rendez-vous.

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      Article : RDC : Nouveau test d’indépendance de la justice
      Artvsm
      0
      1 mars 2013

      RDC : Nouveau test d’indépendance de la justice

      La police Nationale Congolaise entrain de vouloir disperser une des manifestations du mouvement Lucha à Goma, RD Congo
      La police Nationale Congolaise entrain de vouloir disperser une des manifestations du mouvement Lucha à Goma, RD Congo

      Des jeunes manifestants Congolais du mouvement Lutte pour le changement, LUCHA, ont déposé ce 27 Février une plainte contre un officier de police.

      Dans une lettre adressée au Procureur Général près la cours d’appel du Nord Kivu, l’avocat de ce mouvement demande des poursuites judiciaires et sanctions exemplaires en l’encontre du Major Mulamba, commandant du Groupe Mobile d’Intervention à Goma. Ils l’accusent d’avoir copieusement battu une vingtaine des jeunes, membre de la LUCHA, pendant un sit-in la nuit du 21 Février 2013, aux bureaux de l’assemblée provinciale. Cette même nuit, il a extorqué avec ses hommes des téléphones portables, un appareil photo, des bâches et d’autres effets nécessaires pour leur sit-in. Tout ceci a été emporté dans le véhicule de la police.

      Ces jeunes pensent avoir raison de réclamer ce droit comme leur manifestation n’était pas illégale. « Nous n’avions barré ni la route, ni les portes du bureau de l’assemblée provinciale, se justifie l’un d’eux. Nous avions informés les autorités comme prévue par la constitution. »

      La justice Congolaise est de nouveau devant test de son degré d’indépendance et son niveau de démocratie. Il arrive des fois que les trafics de l’influence classent sans suite des dossiers pareils ou mènent à des sentences qui ne s’exécuteront jamais.

      C’est une occasion de reconstruire (ou pas) la confiance des Congolais en leur justice. L’avenir nous en dira plus.

      Par Gaïus Koowene

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      Article : RDC: Si Runiga est viré du M23, voici les scénarios possibles
      Avenir
      2
      1 mars 2013

      RDC: Si Runiga est viré du M23, voici les scénarios possibles

      Jean Mari Runiga (en veste) et Sultani Makenga (en tenue militaire) le 03 Janvier 2013 à Bunagana
      Jean Mari Runiga (en veste) et Sultani Makenga (en tenue militaire) le 03 Janvier 2013 à Bunagana

      Une décision signée le 27 Février 2013 par le Général de Brigade Sultani Makenga a destitué Runiga Lugerero Jean Mari de la présidence du M23. Le M23 est un mouvement rebelle actif à la frontière entre l’Ouganda, le Rwanda et la RD Congo. Depuis le 17 Aout 2013, l’aile politique a été séparée de l’aile militaire. Jean Mari Runiga, nommé à cette date président du parti, devait conduire le mouvement selon une certaine vision.  Ce parti nie le soutient du Rwanda et de l’Ouganda, pourtant prouvé dans les rapports des experts de l’ONU.

      Viré du deal (Business ou affaire), Runiga Lugerero Jean Mari dit garder la légitimité et Sultani Makenga tente de dissimuler les accusations de corruption contre lui. S’il s’avère vrai que Runiga est viré du M23, il pourrait (soit est déjà) finir dans l’un des scénarios suivant :

      Rester loyal à Ntaganda

      Le Général de Brigade Bosco Ntaganda, recherché par la CPI, a dès la conception joué un rôle capital dans le M23. Apprécié par le Général Paul Kagame (actuel président Rwandais) et le Général James Kabarebe (actuel ministre Rwandais de la défense) pour ses liens avec le Rwanda, il était frustré de ne pas recevoir le commandement du M23.

      Jean Mari Runiga a préféré Ntaganda à Makenga. Il n’est pas le seul. Toute une liste d’autres officiers supérieurs du M23 ont fait le même choix. Pourquoi ? Parce que Makenga est un Congolais depuis ses racines et, donc, n’inspire pas confiance à aux employeurs Rwandais. Il a eu cette lourde responsabilité grâce à l’assurance que son maître Laurent Nkunda (ancien président du CNDP, ancêtre du M23) a donnée aux employeurs. Pourtant, Ntaganda a fait ses preuves en Ituri et même avec le CNDP.

      Voilà l’une des raisons qui aurait poussé Runiga et certains de ses acolytes à choisir Bosco Ntaganda, le Terminator.

      Créer son propre mouvement rebelle

      Les problèmes entre les hommes ne manquent jamais. Un divorce de ce mariage Runiga – Ntaganda pourrait être signé un jour. Si Runiga arrive à échapper au Terminator et acquiert toutes les habilités nécessaires, il pourrait être tenté de créer son propre mouvement rebelle, son propre deal. Son argument serait d’avoir appris des failles du camp Makenga et celles de Ntaganda. En suite, il se proposera comme la seule alternative idéale. Une fois dans le circuit, les contacts nécessaires et l’expérience acquise du M23 pourront l’illusionner.

      Se rendre à la MONUSCO et/ou aux autorités Congolaise

      Des fois ça barde. Pas moyen de s’échapper et rester en vie. Ici, le Bishop Runiga pourrait décider de se rendre à la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de la RD Congo, MONUSCO, et/ou au gouvernement. Pour ça, il pourrait se présenter comme une personne en danger craignant pour sa sécurité (comme l’a fait l’opposant Roger Lumbala avant de rejoindre officiellement la rébellion). En échange, il pourrait proposer de témoigner contre ses anciens employeurs Rwandais ou de donner des informations pertinentes à la CPI pour arrêter Ntaganda.

      Refaire une Eglise

      Déçu par la politique, il pourrait décider de disparaître comme l’ancien vice président  Azarias Ruberwa. Il pourrait créer une autre Eglise et attirer des croyants. Son astuce serait de prêcher l’histoire de David qui a péché plusieurs fois, mais s’est repenti. Il pourrait aussi prêcher une certaine révélation ou un certain appel reçu de la part de son dieu de quitter la politique pour une mission évangélique spéciale. Avec en tête la parabole de l’enfant prodigue, il y aura surement des Congolais qui se laisseront séduire par cette reconversion et rempliront son église.

      Se réconcilier avec Makenga

      Et si tout ceci n’arrivait pas, il pourrait appliquer une des lois du stratège Nicolas Machiavel qui encourage un leader à « se faire un allié involontaire ». Cette technique permet de maîtriser et halluciner son adversaire avant de se débarrasser de lui. C’est ce qu’a fait le président Congolais, Joseph Kabila, avec des anciens rebelles dans le 1 + 4 avant les élections de 2006. Ou sont-ils aujourd’hui ? Ruberwa a disparu de la scène politique, Bemba est à la CPI, Zaidi Ngoma est sans danger et Abdulai Ndombasi est bien géré. Kabila reste seul maintenant au pouvoir. C’est un scénario possible où il pourrait accepter de se plier et présenter publiquement des excuses à Makenga pour le renverser après.

      Beaucoup d’autres scénarios sont possibles. Si vous en avez, merci de le partager avec nous par des commentaires.

      Par Gaïus Kowene

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      28. févr.
      2013
      Politique
      0

      RDC : La population civile, encore et toujours victime

      M23 Troops Bunagana 2 par Al Jazeera English, CC
      M23 Troops Bunagana 2 par Al Jazeera English, CC

      Plus de 4 morts, 60 blessés et plusieurs maisons incendiés : C’est le bilan provisoire des affrontements de ce Mercredi 27 Février 2013 à Kitshanga, dans le territoire de Masisi, opposant l’armée régulière à la milice APCLS (Armée Patriotique pour un Congo Libre et Souverain). L’ APCLS est un mouvement maï-maï d’auto-défense actif dans cette partie de la RD Congo.

      Ces affrontements ont occasionnés un déplacement massif de la population. Une partie a trouvé refuge près de la base de la mission des Nations Unies pour la stabilisation de la RD Congo, MONUSCO. Leur nombre exact n’est pas encore connu. Dans un avenir proche, des humanitaires présents dans la zone seront évacués.

      3 jours avant, ce sont deux factions du mouvement rebelle M23 qui ont échangé des tirs. Pouvoir et argent, bref, leadership serait à la base de ces dissensions. Ici encore, six civils ont perdu la vie, nous renseigne le bureau des Nations Unies pour la coordination des Affaires humanitaires, OCHA. Le lendemain, l’une des factions a pris le contrôle de Rugari, localité située à 30 km au Nord de Goma. Elle y a érigé une barrière de péage. Le président du M23, Jean Marie Runiga Lugerero est destitué de ses fonctions par le commandement militaire de ce mouvement rebelle.

      Les agences et systèmes des Nations Unies y arrêtent momentanément leurs activités.

      Rappelez-vous que 11 Chefs d’Etats Africains ont signé Dimanche 24 Février 2013 un accord cadre pour éradiquer ce problème. Cet accord cadre donne au conseil de sécurité de l’ONU un feu vert pour accorder un mandat précis à la force internationale neutre. Celui de la MONUSCO sera probablement renforcé.

      Un autre complément dans ce dossier est que les aéronefs sans pilotes, qu’on appelait drones, seront bel et bien envoyés pour surveiller la frontière Rwando-Ougando-Congolaise. Sauf que ces drones ne pourront tirer aucun coup de bal, si ce n’est livrer des informations en un temps record. Ces informations permettront de planifier des opérations militaires plus efficaces.

      Par Gaïus Kowene

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      Article : Nord Kivu: Une guerre de production agricole?
      Agriculture
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      28 février 2013

      Nord Kivu: Une guerre de production agricole?

      Un champ de culture à Vuyinga, au Nord Kivu
      Un champ de culture à Vuyinga, au Nord Kivu

      La guerre dans l’Est de la RD Congo serait une guerre de production agricole : voilà ce que pensent les habitants de Rutshuru et Masisi, en province du Nord Kivu. La plupart d’attaques des groupes armés ont lieu en période de récolte. Ces attaques occasionnent le déplacement de la population qui ne peut plus aller récolter. Les produits qui échappent aux pillages des hommes en arme pourrissent dans les champs.

      Face à cette triste situation, des humanitaires et payants mettent en place des solutions palliatives.

      La population a changé les cultures et perturbé le calendrier de récolte. Certains plantent présentement du Soja en lieu et place du haricot (plus consommé que le Soja). D’autres ont remplacé leurs champs des tubercules (patates douces, maniocs, etc…) par l’arachide (qui prend plus de temps pour être récolté).

      La population a volontairement perturbé le calendrier de culture en semant avant le 15 Février 2013. Ceci la permettra de récolter en mai, au lieu de Juin (mois ou il y a des nombreuses attaques des groupes armés).

      Les humanitaires, eux, optent pour le renforcement des capacités de résilience des populations. Ceci consisté à donner aux populations la capacité de répondre rapidement au besoin alimentaire même après pillage des récoltes.

      Le cash and Voucher est une façon de renforcer le secteur de production locale. Dans ce système, le Programme Alimentaire Mondiale donne aux déplacés ou retournés des jetons. Avec ces jetons, ils peuvent acheter une certaine quantité d’aliments de leur choix dans une foire dédiée à cette fin.

      L’inconvénient de ce système est qu’on ne peut pas satisfaire la demande avec une production basse. Le Programme Alimentaire Mondiale a parfois besoin des plusieurs tonnes de maïs chaque semaine, que les agriculteurs locaux ne peuvent produire.

      Guerre politique ou de production agricole, le retour de la paix reste la seule prière des habitants de ce coin de la RD Congo.

      Par Gaïus Kowene

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      Article : Revendications des jeunes manifestants Congolais
      Artvsm
      0
      22 février 2013

      Revendications des jeunes manifestants Congolais

      Message posté en Janvier 2013 par le mouvement LUCHA pour eveiller la conscience des Gomatraciens à agir contre le "Mensonge" des politiques
      Message posté en Janvier 2013 par le mouvement LUCHA pour eveiller la conscience des Gomatraciens à agir contre le « Mensonge » des politiques

      Des jeunes regroupés au sein du mouvement Lutte pour le Changement, LUCHA ont organisé un sit-in devant les bureaux de l’assemblée provinciale du Nord Kivu. Hier nuit, la police en patrouille y est passée. Elle a vandalisé ces jeunes non violents et les a dépouille de leurs téléphones portables, appareils photos, cameras, etc… Mais que réclamaient ces jeunes? Voici un document qui montre leurs revendications.

      Résumé

      Nous, jeunesse de la ville de Goma, membres de différentes organisations et structures des jeunes, à travers notre mouvement dénommé Lutte pour le Changement (LUCHA), débutons ce jour un sit-in au siège de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu, jour et nuit, pour une période indéterminée, jusqu’à obtenir de nos élus qu’ils accomplissent leurs attributions et mettent en œuvre toutes leurs prérogatives constitutionnelles et légales pour :

      1. 1.      Que les travaux d’asphaltage des principaux axes routiers de Goma (10,5 km), qui durent depuis deux ans et causent au million de Gomatraciens des peines inouïes, soient achevés au plus tard le 15 mars prochain ;
      2. 2.      Que la question de la carence d’eau potable dans nos quartiers trouve une solution définitive au cours de leur prochaine session ordinaire.

      Sans quoi la population de Goma tout entière, que nous appelons à nous rejoindre dans ce mouvement, va conclure à leur défaillance et leur inutilité et exiger purement et simplement leur démission.

      Nous demandons aux députés nationaux et provinciaux du Nord-Kivu, en particulier ceux élus dans la circonscription de la ville de Goma, de soutenir publiquement notre action. Nous les jugerons à leurs actes.

      1. I.                    La situation et ses conséquences

      La ville de Goma, jadis auréolée du noble surnom de « capitale touristique de la RDC », est devenue depuis quelques années méconnaissable et invivable, à cause de l’état de ses routes et du manque criant d’eau potable, entre autres choses.

      Les travaux de rénovation de la voirie urbaine de Goma ont débuté en février 2011, et la première phase portant sur 10,5 kilomètres de route, et exécutés par l’entreprise TRAMINCO devaient se terminer le 26 février 2012. Mais jusqu’à ce jour, seulement quelque 2 kilomètres faits à la hâte durant la période électorale (octobre 2011) sont asphaltés.

      Depuis la conception du projet de réfection de la voirie urbaine jusqu’à ce jour, tout se passe dans l’opacité totale. En particulier, les citoyens ne savent ni le montant total prévu, ni le montant décaissé jusqu’ici pour l’exécution de ces travaux, ni la procédure qui a été suivie pour l’attribution du marché à la TRAMINCO, … Ce qui contrevient aux exigences de transparence et de bonne gouvernance dans un Etat démocratique.

      Quant à l’eau potable, alors que Goma est une ville lacustre, seulement 20 à 30 pourcent de la population ont accès à l’eau potable, et encore de façon intermittente. Après avoir inhalé et s’être imbibé de poussière ou de boue, la majorité du million de Gomatraciens ne peuvent même pas entretenir correctement leur corps et leurs vêtements. Les maladies dites des « mains sales » se sont sensiblement développées et continuent d’emporter des vies humaines, surtout des femmes et des enfants (exemple, le choléra a déjà tué plusieurs personnes dans le camp Katindo).

      La route de l’aéroport, l’avenue du commerce et l’avenue dite « route de Sake », qu’on avait dépouillée, il y a deux ans, de l’ancien modique bitume en un rien de temps, sont devenus des champs de poussière, de trous béants et de boue, alors que ces tronçons constituent les axes principaux de notre ville. Depuis deux ans donc, nous endurons une situation intenable, aux conséquences sanitaires, économiques et sécuritaires incalculables :

      –          Développement de maladies dues à la poussière volcanique inhalée depuis tant de temps ainsi qu’aux secousses causées par les trous, en particulier pour les personnes qui sont sur la route toute la journée (motards, taximen, commerçants). Des pathologies comme la pneumoconiose, les hémorroïdes, le choléra et l’asthme se sont considérablement développées, ainsi que des cas d’avortements précoces des femmes. Des spécialistes prédisent même des conséquences plus graves à l’avenir, notamment des cancers suite à la poussière volcanique.

      –          La contamination des aliments vendus à découvert le long des routes. Or, à cause de la pauvreté, la population n’a d’autre choix que de continuer à les consommer ;

      –          La détérioration des articles divers vendus dans les boutiques et magasins le long des routes principales, ainsi que la détérioration anormalement rapide des véhicules et autres engins de locomotion de la population ;

      –          La multiplication des accidents de circulation, causant morts et blessés, que l’Etat ne peut même pas prendre en charge ;

      –          Le gaspillage des moyens de l’Etat, fruits de nos efforts, pour faire deux ou plusieurs fois le même travail (pose de bordures, de gravier, …) ou arroser les routes (le peu de fois qu’on l’a fait) ;

      –          Etc.

       

      1. II.                  Attitude des autorités et responsabilités

      Les institutions provinciales actuelles (assemblée provinciale et gouvernement provincial) ont été mises en place il y a de cela sept ans. Elles sont les premières institutions mises en place démocratiquement, et à ce titre le peuple que nous sommes en attendait beaucoup. Mais pendant longtemps, alors que la population faisait des réclamations, les autorités provinciales et centrales se sont rejeté la responsabilité.

      Or, au regard de la constitution de la République (notamment l’article 204, literas 11, 24 et 26) et des lois sur la décentralisation et la libre administration des provinces, les questions de voirie urbaine et de production et distribution d’eau potable sont de la compétence exclusive de la province.

      La même constitution fixe les attributions et les pouvoirs de l’assemblée provinciale. Entre autres choses, elle guide et contrôle l’action de l’exécutif provincial. Les députés sont les porte-parole de la population. Pourtant, face à ces problèmes, nos députés n’ont encore rien dit, rien fait, ou presque. Le 6 novembre 2012, nous avons adressé aux députés provinciaux du Nord-Kivu une lettre ouverte, dans laquelle nous attirions déjà leur attention sur le problème de la voirie urbaine de Goma, et requérions leur intervention. Aucune suite jusqu’à ce jour. Nous voulons leur accorder pour la dernière fois le bénéficie du doute et croire qu’ils ne sont pas insensibles à notre situation, et qu’ils n’ont pas encore renoncé à leurs attributions, ni hypothéqué leurs prérogatives.

      1. III.                Exigences

      Nous sommes à bout de patience, cette situation ne peut plus durer. Et nos premiers interlocuteurs ; ceux à qui le nous avons délégué notre pouvoir, et qui sont constitutionnellement et légalement les seuls habilités à intervenir efficacement, ce sont nos députés provinciaux. Ce sont eux qui ont élu le gouverneur et le vice-gouverneur et investi le gouvernement provincial. C’est eux qui sont censés les contrôler et les sanctionner en cas de besoin.

      C’est pourquoi nous exigeons de l’assemblée provinciale ce qui suit :

      1. 1.       En ce qui concerne les routes :
      2. a.       Qu’en attendant le début de la session ordinaire, le 15 mars prochain, le Bureau de l’assemblée provinciale puisse se réunir en urgence et prendre des mesures concrètes pour obtenir des organes concernés que les travaux de réfection des principaux axes routiers de la ville entamés en 2011 soient asphaltés (et bien asphaltés) au plus tard le 15 mars 2013 (axe Rond-point Signers – Terminus Katindo, axe Rond-point Signers – Rond-point Rutshuru et axe Rond-point Rutshuru – Aéroport de Goma). Au besoin, qu’une session extraordinaire soit convoquée à cet effet.

      Dans le cas contraire, nous tiendrons pour complices de notre malheur chacun des députés provinciaux, et exigerons leur démission pure et simple.

      1. b.      Qu’une commission d’enquête parlementaire soit immédiatement constituée, conformément aux dispositions des articles 175 à 185 du règlement d’ordre intérieur de l’assemblée provinciale, en vue de clarifier tous les dysfonctionnements observés dans la conception et l’exécution du projet de réfection de la voirie urbaine de Goma, d’établir toutes les responsabilités et de sanctionner ceux qui doivent l’être.
      2. c.       En attendant, et dans l’immédiat, que le Bureau de l’assemblée provinciale pèse de tout son poids pour que les voies de déviation actuellement utilisées soient redéfinies pour faciliter le transport, atténuer les risques d’accidents dans les quartiers et rendre raisonnable le prix du transport public. Pour cela, nous suggérons qu’une voie à sens unique soit ouvert entre le carrefour TMK et l’hôpital général pour que les véhicules qui vont de Katindo au centre-ville puissent y aller directement, et déboucher sur la route du Cercle sportif en passant par la Fondation Damien et le stade Afia. Ainsi, la route Cercle sportif-Instigo-Enaf-TMK sera réservée aux véhicules qui rentrent du centre-ville vers Katindo. Les petites routes du quartier dit TMK qui resteront utilisées pour la déviation doivent être au moins aménagées sans délai de sorte à les rendre raisonnablement praticables.

       

      1. 2.       En ce qui concerne l’eau potable :

      Nous ne quitterons pas le siège du Bureau de l’assemblée provinciale tant que celui-ci ne se sera pas engagé solennellement et publiquement, à faire inscrire en ordre de priorité la question de la carence d’eau potable dans la province du Nord-Kivu, et dans la ville de Goma en particulier, sur l’agenda de la prochaine cession ordinaire. Concrètement, nous voulons voir l’eau potable couler dans nos robinets d’ici la fin du mois de mars. C’est possible. A nos députés de régler les détails avec le gouvernement qu’ils ont investi pour que ce soit fait. Sinon, encore une fois, nous les considérerons comme complices ou inaptes et exigerons leur démission.

      LA LUCHA, qu’est-ce ?

      LA LUCHA est un mouvement d’action citoyen, non-violent, et autonome (sans aucun parapluie politique, financier ou idéologique). Il est composé de jeunes intellectuels qui n’ont en commun que trois choses essentielles : 1) notre passion pour le Congo ; 2) notre révolte face à la situation, et 3) notre détermination à contribuer au changement des choses plutôt qu’à les subir, à nous plaindre ou encore à attendre qu’hypothétique « sauveur » pour nous délivrer.   

      Nous refusons toute récupération politicienne de nos actions (nous nous assumons). Nous mettons aussi en garde toutes les autorités civiles et militaires contre toute entrave à l’exercice de notre liberté de manifester pacifiquement et à notre droit légitime d’exiger de nos élus des comptes, ainsi que contre toute velléité d’intimidation, d’arrestation ou de violence à notre encontre, pendant ou après cette manifestation. Le sit-in se fera de jour comme de nuit, à partir de ce jeudi 21 février 2013, pour une période indéterminée.

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      Article : Goma:10 jeunes manifestants acheminés à la Mairie par la police ce matin
      Artvsm
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      22 février 2013

      Goma:10 jeunes manifestants acheminés à la Mairie par la police ce matin

      Les jeunes membres de la lucha arrêtés lors d'une de leurs manifestations en 2012 à Goma
      Les jeunes membres de la lucha arrêtés lors d’une de leurs manifestations en 2012 à Goma

      10 des jeunes qui faisaient un Sit-in depuis hier aux bureaux de l’assemblée provinciale ont été acheminés ce matin à la mairie de Goma par la police. Ces jeunes sont regroupés au sein du mouvement révolutionnaire Lucha, qui signifie lutte pour le changement. L’objectif de leur sit-in était d’exiger de l’eau potable et une voirie urbaine digne de ce nom. « Si en plus de deux mois, pas un seul mètre n’est asphalté, dit l’un d’eux,  combien d’années prendront  la ville entière ? »

      Hier nuit, des éléments de la police en patrouille ont ravi des téléphones portables et appareils photos à ces manifestants non violents pendant ledit sit-in.

      Le mouvement lutte pour le changement déplore ce comportement incivique de la police nationale Congolaise. Pour elle, les forces de l’ordre devraient représenter une sécurité pour la population et non du vandalisme.

      Cependant, la police a négocié ce matin avec les manifestants qui ont accepté volontairement d’être acheminé aux bureaux du maire pour lui faire part de leurs revendications. Avant de prendre le véhicule, ils ont marché à pied jusqu’à l’Eglise Carmel.

      La population du quartier Himbi qui observait la scène dit soutenir la cause défendue par ces jeunes.  Certains jeunes curieux s’étaient même montrés prêt à rejoindre le mouvement pour réclamer dans la non violence leurs droits.

      Pour le moment, nous ne possédons pas beaucoup d’informations sur la situation de ceux qui ont été acheminés à la mairie.

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      Article : Goma: Le pont suspendu crée la controverse
      Avenir
      3
      19 février 2013

      Goma: Le pont suspendu crée la controverse

      Le pont presque fini suspendu au rond point Instigo, à Goma, RD Congo
      Le pont presque fini suspendu au rond point Instigo, à Goma, RD Congo

      Nous sommes en Avril 2012. Le cortège du gouverneur du Nord Kivu quitte sa résidence en vitesse et stoppe au rond point Instigo, l’un des plus célèbres de la ville. La circulation s’arrête un moment. Le gouverneur sort de son véhicule avec un dispositif sécuritaire costaud et une pluie des journalistes locaux. C’est la pause de la première pierre d’un pont qui devra être suspendu au même endroit. Objectif : éviter aux piétons l’embouteillage des nombreux véhicules. Julien Paluku, gouverneur de province, assure que sa construction ne prendrait que 2 mois. Sur un panneau à coté, les informations relatives à ce pont sont écrites. Celle qui m’intéresse plus : la date de fin des travaux (le 28 Juin 2012) et celle de l’inauguration (le 30 Juin 2012).

      Les travaux ont démarrés puis se sont brusquement arrêté. 8 mois après la date prévue pour  l’inauguration, le pont ne l’est pas toujours.

      Ce pont, est-il une réponse à un besoin réel ? Les Gomatraciens sont divisés. Beaucoup estiment que c’est un gaspillage, et une petite fraction salue l’initiative.

      Gervais Letakamba, jeune pousse pousseur : « Je ne vois pas pourquoi construire un pont sans demander aux usagers s’ils en avaient besoin. Je ne voudrais pas voir mes petits frères passer sur la dessus refoulé de l’école pour minerval. » Il pense que l’argent affecté à la construction de ce pont devait payer les arriérés de salaire de certains enseignants, militaires et fonctionnaires de l’Etat.

      « Le Nord Kivu a des priorités plus importantes que ce pont, soutient Mirindi, taximen. Ceci ne nous fera pas oublier les nombreuses promesses qu’ils nous ont faites ». Le jeune Mirindi soupçonne les initiateurs de ce projet de chercher des justificatifs des fonds qu’ils auraient détournés.

      D’autres jeunes partent même loin en s’imaginant que ce pont serait le cadeau d’une entreprise de téléphonie mobile.

      Une petite fraction des Gomatraciens encourage cette initiative. Pour elle, les gens doivent apprendre à accepter la réalité.

      Eric, jeune partisan de la révolution de la modernité : « Pourquoi les gens veulent toujours rester opposants même pour ce qui est claire devant leurs yeux ? Notre ville est entrain d’avancer, mais ils veulent nous remettre en arrière».

      Sur la question du social, Ali, du camp favorable au pouvoir veut mettre les choses au clair. « Il ne faut pas mélanger les choux et les carottes, dit-il. Ce n’est par ce que tel ou tel autre capricieux n’est pas satisfait de sa situation que le monde doit arrêter de tourner. Dans le budget du gouvernement le salaire de tous ces gens est prévu. Si c’est leur hiérarchie qui détourne, ils savent ou se plaindre. »

      Ce pont, résoudra-t-il effectivement le problème d’embouteillage pour piétons ?

      L’avenir nous le dira.

      Par Gaïus Kowene

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      Auteur·e

      L'auteur: Gaïus Kowene
      Gaius Kowene est un Journaliste & web activiste racontant les histoires des gens ordinaires aux réalisations extraordinaires. Ses billets de blog se focalisent sur des concepts démocratiques comme la participation citoyenne et les droits de l’homme.

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