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      Article : RDC : Encore la bleusaille !
      Education
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      16 octobre 2012

      RDC : Encore la bleusaille !

      Tous les étudiants de la RDC reprennent le chemin de leurs auditoires ce Mardi 16 Octobre 2012. Hier, ceux fraichement venus de l’école secondaire (lycée) avec moins de 60% ont passé le concours d’admission. Un nouveau statut pour les « Boulets ».

      Le processus d’intégration à la vie universitaire, aussi appelé bleusaille, est la bête noire de tous les nouveaux étudiants. Les anciens, appelés « poils », s’en chargent. Ils obligent tous les boulets à s’habiller en uniforme (ex : rouge-noir pour l’Institut Supérieur de Commerce/ Goma) pour éviter toute confusion. Aucun boulet n’a le droit de s’habiller chic, ni de porter des chaussures de valeur. Les filles sont parfois obligé à se raser la tête et ne pas se maquiller. Pendant le trajet pour l’institution, le boulet doit faire une salutation académique à tout poil. Cette salutation consiste à tenir son pubis avec les deux mains, puis sauter 3 fois devant le poil. Ensuite, le boulet exécute tout ordre le poil donne : « Assis-toi par terre ! Téléphone tes parents en utilisant ton soulier et dis leur ce qui t’es arrivé ! Prend un stick de bois comme une arme et tu deviens mon garde du corps ! Tu transporteras mon sac jusqu’à l’institution !… »

      Ces ordres dépendent aussi des traits de caractère du boulet. Si les poils constatent qu’il est timide, ils lui trouvent une fille et célèbre leur mariage académique sans leur avis.

      Tout ceci est accompagné par des chansons de circonstances que d’autres boulets sont obligés de chanter. Celui qui ose se faire remarquer en résistant se voit vite punir plus que d’autres.

      Dans l’auditoire (salle), le boulet n’a pas droit à une bonne place. Ils sont parfois obligés à se mettre par terre et à écrire sur leurs genoux.

      Une solution est là pour épargner les malades et les inaptes. Avec une attestation médicale approuvée par le comité estudiantin, une carte de dispense est délivrée au boulet pour échapper à ce calvaire. D’autres coopèrent avec des poils puissants et sont protégés comme des garde-du-corps.

      A la fin du processus qui dure habituellement entre 40 et 45 jours, des activités d’intégrations sont organisés ; des matchs de football entre poils et boulets, puis des fêtes pour faire la paix.

      Il y a de cela quelques années, une instruction du ministère de l’enseignement supérieur et universitaire de la RDC bannissait la bleusaille suite aux exagérations de certains étudiants qui blessaient leurs camarades, les rendaient malades et parfois conduisaient à la mort. Le ministère avait jugé que ces pratiquent rendent plus voyous au lieu d’intégrer à la vie universitaire.

      Des partisans de cette pratique ne l’entendent pas de bonne oreille. Ernesto Muhindo, étudiant à l’Institut Supérieur des Techniques Appliquées, ISTA/Goma, se justifie : « La bleusaille aide à laver la lâcheté de la mémoire de ces nouveaux. Sans bleusaille, ces nouveaux n’auront pas l’esprit d’équipe dans la revendication de leurs droits. C’est une formation qu’ils subissent pour leur propre bien. »

      Pour attirer des plus en plus d’étudiants peureux de la bleusaille, certaines universités de la ville de Goma n’hésitent pas à renvoyer les adeptes de cette pratique, qui le font en catimini.

      Par Gaïus Kowene

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      Article : RDC : Francophonie ou cacophonie ?
      Politique
      1
      9 octobre 2012

      RDC : Francophonie ou cacophonie ?

      Le 14ème sommet de la francophonie qui démarre ce Jeudi 11 Octobre 2012 à Kinshasa fait la une de l’actualité depuis un certain temps. Ce sommet accueillera les chefs d’Etats des pays ayant en commun la langue française, mobilisera la presse internationale et un effectif important des diplomates de haut degré. Ce sommet se déroulera dans un contexte particulièrement compliqué pour la RDC, pays hôte.

      La fille ainée de l’opposition Congolaise, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) compte le transformer en cacophonie. Son leader maxi mo, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, candidat malheureux aux élections du 28 Novembre dernier, a promis d’organiser des marches pacifiques et des seat in devant les ambassades et missions diplomatiques. Il veut réclamer le rétablissement de ce qu’il considère comme la vérité des urnes et exiger le départ de l’actuel gouvernement qu’il accuse d’être à l’origine de l’insécurité dans la partie est du pays.

      La mise en œuvre de son plan pourra présenter des difficultés graves. On se souvient qu’après les élections, les différentes manifestations qu’il tentait d’organiser étaient soit étouffées soit reprises violemment. Des éléments de la police nationale Congolaise avaient bloqué les entrées des avenues près de son domicile, empêchant ainsi même la presse de participer aux conférences de presse qu’il organisait.

      Un officier supérieur de la police à Kinshasa avait déclaré à une télévision de la place : « Maman, si tu as tes enfants voyous, garde-les à la maison. Au besoin même, attache-les avec une chaine pour qu’ils ne perturbent le sommet de la francophonie. Nous n’accepterons pas de porter une honte internationale à cause de votre voyou inutile à la société. »

      Ces paroles claires montrent la détermination du gouvernement à empêcher que le sommet de la francophonie se transforme en cacophonie. L’effectif des agents de l’ordre sera et a déjà augmenté, tirant certains des provinces.

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      09. oct.
      2012
      Sécurité
      0

      Goma: La RDC sabotée et la MONUSCO défiée !

      Deux grenades d’origine mystérieuse ont encore été lancées dans la ville de Goma : Une chez Jolie hôtel et une autre au rond point Rutshuru, en plein centre ville. Celle de Jolie hôtel a explosé hier nuit et a causé la mort d’hommes. Au rond point Rutshuru, des badauds étaient jusqu’à ce matin entrain d’observer la grenade qui y trainait dans le sable.

      Beaucoup d’analystes voient en ce terrorisme un sabotage des services de sécurité RD Congolaise et un défi majeur lancé à la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO).

      Il y a de cela quelques semaines, les services de sécurité en ville de Goma avaient présenté  au ministre national de l’intérieure une vingtaine d’hommes comme des pionniers la série des tueries vécus presque toutes les nuits dans la ville. Ces hommes avaient un armement consistant et avaient cité un chef coutumier des environs d’être leur complice. Leur arrestation a permit à la population de vivre une certaine accalmie.

      Il ya de cela quelques matins, la MONUSCO avait promit de protéger la ville de Goma de tomber sous la main du M23, un groupe rebelle mutin actif à la frontière avec l’Ouganda et le Rwanda depuis Avril dernier. Cette promesse sous attendait donc une protection des attaques tant directes que sournoises. Pour ça, des patrouilles sont organisés et des chars de combat stationnent tous les soirs dans certains points stratégiques de la ville.

      Les questions qui méritent une réponse franche sont : Qui sont ces autres hommes qui terrorisent les Gomatraciens, après arrestation des supposés criminels de la ville ? N’était-ce qu’une mascarade pour caresser le ministre national de l’intérieur ? Qui sont les vrais acteurs de l’insécurité dans cette ville et leurs complices? Quelle cote donner à la MONUSCO qui déploie des efforts énormes pour sécuriser la population civile avec ces résultats que nous voyons ? Pour quoi n’a-t-elle pas appris des leçons du massacre de Kiwanja, de la chute de Bunagana, etc.… pour changer ses stratégies d’action ?

      Pour la société civile du Nord Kivu, la classe dirigeante de la ville de Goma et une bonne partie de la RDC serait infiltrée des éléments du M23. C’est ce qui expliquerait le meurtre du commandant de la garde rapprochée du Colonel Bintu (officier supérieur à la 8ème région militaire) à quelques kilomètres de sa résidence. Le président de la société civile du Nord Kivu, Thomas D’Aquin Mwiti fait entendre qu’il y aurait même des patrouilleurs du M23 qui œuvreraient toutes les nuits dans la ville de Goma : « Tout militaire des Forces Armées de la RDC(FARDC) déployer dans ce quartier pour patrouiller est sensé savoir qu’une autorité militaire y vit. Ces patrouilleurs qui ont tiré sur le comandant de sa garde rapprochée œuvrent pour le M23. Ils ne devaient pas tirer sur quelqu’un qui n’a pas d’armes en main. De sur croit, à quelques mètres de la résidence d’une autorité militaire ! »

      Cette hypothèse semble expliquer ce terrorisme qui prend de l’ampleur dans la ville de Goma, car la même stratégie avait déjà été utilisée par le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), groupe armés ou étaient les officiers du M23 avant leur réintégration au sein de l’armée régulière.

      Par Gaïus  Vagheni Kowene, à Goma.

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      03. oct.
      2012
      Sécurité
      0

      Goma: Prudence s’exige!

      Après 18heures, il est difficile de trouver une moto taxi. Les motards sont prudent face à la recrudescence de l’insécurité dans la ville de Goma, à l’Est de la RDC. Ils refusent desormais de transporter plus d’une personne sur la moto, comme l’a conseillé le maire de la ville, Naasson Kubuya. Fiston Mushagalusha, taximen du rond point Rutshuru explique: « La plupart de ces bandits armés ont une description identique. Ils sont habillé en pantalon Jeans, avec des pantoufles et des jackettes. » Meme des charitables qui aidaient ceux qui font l’auto-stop (communement appelé LIFT) ne le font plus. Les jeunes se precipitent de rentre à la maison et à 19heures, les routes sont presque desertes. Pour eviter d’etre victime des fusillades, chacun prend ses precautions. Ceci, malgré que la police avait presenté devant le ministre national un groupe des presumés criminels qui causeraient la terreur ces derniers temps dans la ville de Goma.

      Par Gaïus Kowene

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      02. oct.
      2012
      Medias
      1

      Libérez-vous de la prise en otage systématique!

      Auditeur
      Auditeur scotché (source: lefaso.net)

       

      Suivre les journaux d’actualité des médias Congolais n’est pas toujours accrochant ; à moins que l’on ne soit fanatique.

      Dans les médias proches de la majorité de présidentielle, on ne fait que passer en revue les différentes visites dans des ministères et gouvernorats, des voyages des ministres ou des députés de leurs tendances. Avec un traitement à penchant, on a l’air de se retrouver en pleine propagande.

      Coté opposition, la ca danse reste la même. Presque toutes les dépêches ne font que discréditer le pouvoir en place et présenter leurs partis comme la seule alternative efficace.

      Dans ce combat des médias, ou est la population ? Ou est l’information de la base, qui intéresse (concerne) le citoyen ordinaire ?

      La presse qui devait être l’église au milieu du village devient un outil de prise en otage systématique de la population par ces politiciens adulés. Le besoin d’être informé est tout à fait naturel, mais se laisser prendre à l’hameçon est bête.

      Il n’y a pas que les politiciens qui font que les médias prennent en otage la population. La pauvreté et l’inconscience de certains acteurs médiatiques les pousse à privilégier l’info qui a ramené le « transport.»

      Quelle que soit la pertinence d’une information, beaucoup des journalistes de la RDC la traitent sur base du montant de l’argent qu’elle a ramené. Imaginez-vous dans la salle de rédaction, entrain de traiter cette information.

      Serez-vous vraiment objectif, en vous rappelant en tout moment que vous aviez pris le « transport » d’un tel ? N’aurez vous pas tendance à atténuer ou à couvrir certains points saillants qui vont de l’intérêt de votre audience ? Quelque part dans mon raisonnement, je condamne aussi l’audience de ces médias (auditeurs, téléspectateurs, lecteurs …).

      Pour quoi se laisse-t-elle prendre en otage jusqu’à ce niveau ? La solution serait de faire ce qu’un vieillard du quartier Majengo, à Goma, RDC, a l’habitude de faire : « Dès qu’ils commencent leur culte de personnalité et leur mercenariat, je change de fréquence pour ne pas me submerger inutilement. »

      Un autre jeune du quartier Birere, en plein centre ville, regrette : « J’allume ma radio le matin pour suivre ce qui se passe. A ma grande surprise, je ne me retrouve pas. C’est comme ci l’information n’était diffusée que pour une catégorie des personnes.»

      Si ces acteurs médiatiques ont tendance à officialiser ce coupage par des termes comme « transport, crédit téléphonique, sucrée … », c’est par ce qu’ils savent que vous allez les suivre. Pourtant, vous avez droit d’exiger des informations qui vous concernent et un traitement d’information professionnel, sans tendance, sans sentiment personnel.

      La meilleure des façons d’exiger cette neutralité des journalistes, c’est de boycotter leurs « informations » de la haute court. Ces informations sans diversité ne vous font que perdre du temps créent en vous une conception boiteuse de la réalité. Faites comprendre à ces « journalistes domestique » que vous avez besoin d’informations ou les gens ordinaires s’expriment sans exigence pécuniaire.

      Vous avez aussi des idées qui peuvent contribuer au développement. Pour quoi ne pas vous écouter aussi ?

      Par Gaïus Kowene

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      26. sept.
      2012
      Sécurité
      0

      Goma : Le M23 à l’extérieure, des bandits armés à l’intérieure!

      Les militaires rebelles mutins du M23, actif dans l'Est de la RDC, à la frontière avec le Rwanda et l'Ouganda ( Photos tirée de Slate Afrique).
      Les militaires rebelles mutins du M23, actif dans l’Est de la RDC, à la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda ( Photos tirée de Slate Afrique).

      « Ce matin à 8h, 3 hommes armés ont visité une maison à coté de Merlin, près de l’hôpital Heal Africa. Un agent de la police qui était sur place a tenté d’attraper l’un des assaillants, mais l’a ensuite relâché par ce que les autres ont menacé de tirer sur lui. »

      La crise sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo prend une autre ampleur. Sur la psychose d’une éventuelle attaque de la ville de Goma par les rebelles mutins du M23, s’ajoute le terrorisme des bandits armés opérant presque toutes les nuits.

       Dans moins d’un mois, ils ont attaqué, sans être inquiété, des personnes tant  physiques que  morales. Certaines de ces attaques se sont même soldées par des morts d’hommes.

      Quelques jours après avoir dépouillé le centre de création artistique et échange culturel, Yolé!Africa, c’est l’une des bases de l’ONG internationale Save the Children qui était ciblée. Ils y ont emporté des ordinateurs et tant d’autres biens de valeur. Il n’y a, heureusement, pas eu de perte en vies humaines.

      La nuit de ce Lundi au Mardi, des hommes en arme ont tiré à bout portant sur  trois personnes dans une boutique en face de l’Université de Goma. Il s’agit de la femme du propriétaire de la boutique, un officier supérieur de la Garde Républicaine et un autre client qui y prenaient de la bière. Le propriétaire de la boutique a échappé de justesse en essuyant des tirs de ces malfrats.

      Cette situation inquiète au plus haut niveau les Gomatraciens qui ne savent à quel saint se vouer. Un silence totale du coté des autorités politico – administrative s’observe. Quand à la Police Nationale Congolaise, elle annonçait le renforcement de la communication avec la population civile pour faciliter la dénonciation.

      En attendant, des paisibles citoyens meurent et sont traumatisés gratuitement.

      Par Gaïus Kowene

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      24. sept.
      2012
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      LES REVOLUTIONNAIRES DE LA RDC LIBRE!

      Les jeunes de Goma qui protestait contre la guerre à l »Est et avaient été arrêtés le weekend dernier viennent d’être relâchés par la police.  C’était à l’occasion de la journée internationale de la paix. Cette libération grâce à la pression des Congolais de la Diaspora et certaines personnalités du pays. C’est la deuxième fois que certains de ces jeunes sont arretés pour leur denonciation de ce qu’ils considèrent comme bavures du gouvernement Congolais pour ce qui est de la situation securitaire à l’Est. Ils promettent de poursuivre leurs manifestations jusqu’à ce qu’il yait changement. Ils disent ne pas etre influencé par un quelconque politicien ou autre main noire. Pour le moment, ils n’ont ni nom, ni bureau. La plupart de leurs activités sont mises en ligne sur les médias sociaux.

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      24. sept.
      2012
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      LA CROISSANCE INCLUSIVE : L’ENVIRONNEMENT ENTREPRENARIAL POUR ELEVER LES AFFAIRES.

      En République Démocratique du Congo, l’incapacité du gouvernement à résoudre les problèmes de la communauté a poussé les jeunes à prendre des initiatives personnels autonomes. Dans la partie Est, souvent déchirée par des conflits armés, des jeunes s’arment d’un courage sans pareil pour prendre des initiatives. Ils se lancent ainsi dans l’entreprenariat. Nombreux d’entre eux le font en autodidacte.  Quelles sont les difficultés qu’ils rencontrent à Goma, à l’Est de la RDC? De quelles opportunités doivent-ils se saisir ? Il y en a-t-il qui ont réussit dans l’entreprenariat ? De quels outils ou institutions ont-ils besoin pour prospérer ? La réponse à ces questions dans la suite.

       

      En effet, les difficultés rencontrées par les jeunes de Goma sont de deux ordres : les obstacles liés au système ou l’environnement et les obstacles liés à leur organisation personnelle.

      Le gouvernement tracasse les jeunes entrepreneurs par des surtaxassions, alors que leurs initiatives n’ont pas un grand revenu. Il les oblige à payer plus que ce qui est consigné dans la constitution du pays, parfois sans quittance. Tout jeune qui tente de dénoncer voit sont entreprise coincé par des tracasseries administratives.

      Par ailleurs, en ce qui concerne les difficultés liées à leur organisation personnelle, beaucoup des points sont à soulever. Nous pouvons citer  la non maitrise de ‘entreprenariat, l’irresponsabilité de certains associés, l’incompréhension des objectifs par la société, les attaques armées et tant d’autres.

      A présent, décortiquons ces difficultés une à une.

      La non maitrise de l’entreprenariat est un sérieux problème au quel les jeunes entrepreneurs de Goma font face. Très souvent, le planning est flou. Les activités sont connues en vague sans beaucoup des détails précis sur les préalables à considérer dans leur mise en œuvre. Ces jeunes n’ont, pour la plus part, suivi aucune formation en entreprenariat. Ils se jettent dans ce monde en se basant sur du tâtonnement et l’expérience de ceux qui les y ont précédé.

      « L’union fait la force », dit-on, et beaucoup des jeunes entrepreneurs de Goma le savent. Ils s’associent à d’autres jeunes dans l’atteinte de leur objectif. Mais le plus grand problème se situe au niveau de l’irresponsabilité de certains associés. Ces deniers prennent à la légère les initiatives et l’abandonnent, parfois, quand il n’y a pas d’intérêt financier direct. Pour ceux là qui arrivent à rester, le conflit de leadership pose souvent problèmes. Il y a des présomptueux qui veulent faire même les taches attribuées aux autres. Ces présomptueux, souvent incompétent, veulent toujours prendre les commandes de l’initiative.

      Dans beaucoup des pays du sud, il n’est pas facile de convaincre la société de la prospérité de son initiative. Quand des jeunes  commencent à entreprendre, la communauté les décourage, prétextant que ceux qui ont commencé avant eux n’avaient pas réussit. Certains membres de la communauté qualifient même ces jeunes entrepreneurs de simples rêveurs.

      Le plus grand des découragements c’est quand il y a des attaques armés ciblées contre ces initiatives. Des bandits armés dépouillent parfois ces entreprises des jeunes.

      Toutefois, la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord Kivu, est un milieu stratégique. Pour les jeunes entrepreneurs, il ya pas mal d’opportunités à sauter dessus. Etant dans la capitale humanitaire de la RDC, ils ont la facilité de rencontrer d’autres humanitaires et échanger avec eux.  Avec ces échanges, les jeunes entrepreneurs peuvent beaucoup apprendre de leur expérience pratique et être accompagné dans leurs initiatives. L’accès facile à internet est aussi un atout à ne pas négliger. Bien que ça coute cher, ca vaut la peine pour raison de visibilité. Ils pourront ainsi faire connaitre leurs initiatives au monde entier. Toujours grâce à l’internet, ils peuvent avoir la possibilité d’échanger avec d’autres entrepreneurs sur le secret de leur réussite. Une autre opportunité, c’est la facilité d’étranger ses activités dans tous les pays de la région des grands lacs qui sont proche de la ville de Goma.

      Parmi les jeunes entrepreneurs qui ont réussit, nous pouvons parler de Mutaani Project. Mutaani Project a une radio (Mutaani Fm), un site web (www.mutaani.com ) et une maison de production (Mutaani Label). Initié par un jeune depuis près d’un an, cette entreprise a émergé. Elle a formé plus de 100 jeunes de la place en journalisme citoyen, diffuse des informations locales de la communauté et accompagne gratuitement les jeunes artistes musiciens de la place. L’un des jeunes qu’ils encadrent, Seigneur Amundala, représentera le pays au concours des jeunes anti-corruption au Brésil.

      Il y a des jeunes qui s’activent et réussissent aussi dans le petit commerce, le domaine multimédia et même le monde humanitaires. Prenons l’exemple du parlement des jeunes de la RDC. Cette structure était crée par un jeune de Goma qui voulait aussi défendre les droits des jeunes délaissés. Aujourd’hui, c’est une structure qui a  réussit et participe même a des grandes rencontres des jeunes au niveau mondial.

      Un autre jeune a crée son centre de formation en Anglais dans le district de l’Ituri, en province orientale. Il a mis en place son centre dans un milieu post conflit, où beaucoup des jeunes pensaient à rejoindre des groupes armés. Grace à son centre de formation, plus de 300 jeunes ont appris l’Anglais et d’autres ont aussi crée leurs propres centres dans la même ville. Cette liste n’est pas exhaustive.

      Ces exemples montrent le courage des jeunes de l’Est de la RDC qui affrontent tous les obstacles et sont aujourd’hui entrepreneurs.

      La seule question qui nous reste est de savoir les outils ou institutions dont ces jeunes entrepreneurs ont besoin pour émerger.

      Au vu des difficultés soulevées dans les précédents paragraphes, la satisfaction de leur besoin nécessite une participation de toutes les couches de la communauté.

      Ces jeunes entrepreneurs ont besoin d’un environnement assaini ; ce qui sous entend un système administratif sans corruption, ni tracasserie. Ceci leur permettra de tirer profit des bénéfices de leurs initiatives. Ceci implique aussi une machine judiciaire sans tendance ni discrimination de classe sociale. Des exonérations pour les jeunes entrepreneurs contribueront à l’accroissement de leurs entreprises.

      Une fois que le système sera assaini, des séances de formation, de renforcement de capacité et d’échanges d’expérience seront opportunes. De cette façon, les jeunes auront une maitrise totale de l’entreprenariat et ne s’y lanceront plus en charlatan pour tâtonner. La qualité du service qu’ils rendront à la communauté se perfectionnera davantage et ça sera leur contribution au développement de leur milieu. Des campagnes de conscientisation et sensibilisation de la communauté boostera la confiance de cette dernière aux jeunes entrepreneurs. La société elle-même deviendra ambassadrice des jeunes entrepreneurs et promouvra leurs initiatives. Ces campagnes peuvent se faire la diffusion des spots et programmes sur cette problématique dans les médias. Des rencontres avec des organisations publiques, humanitaires et de la société civile renforceront l’impact des activités des jeunes entrepreneurs.

      Il sera judicieux de bien sécuriser aussi leurs initiatives. Il est inutile d’entreprendre quelque chose aujourd’hui et demain matin on trouve tout volé. Ceci les oblige à faire une marche en arrière et à changer de vision.

      Des institutions de consultance permanentes et accessibles à tous en entreprenariat rassureront les jeunes qui trainent encore leur pas. Ces institutions seront là comme des précepteurs pour accompagner et soutenir  les initiatives de ces jeunes entrepreneurs.

      Au terme de ce tour d’horizon sur l’entreprenariat en milieu des jeunes de la ville de Goma, à l’Est de la RDC, que devons garder dans nos têtes ?

       

      En guise de conclusion, plusieurs points essentiels sont à retenir. Dans ce travail, nous avons commencé par montrer le contexte qui pousse les jeunes à se lancer dans l’entreprenariat en République Démocratique du Congo. Il s’agit de l’irresponsabilité du gouvernement et son incapacité à résoudre les problèmes de sa population. En suite, nous avons abordé certaines des difficultés qu’ils rencontrent. Là, nous avons parlé des difficultés liés au système administratif et des difficultés liés à leur organisation personnelle. La société aussi peut poser problème en traitant ces jeunes d’inexpérimentés et en leur faisant pas confiance. A coté de ces difficultés sont aussi tant d’opportunités : La facilité de contacter des humanitaires sur place, l’accès facile à internet et la possibilité d’étendre ses activités dans d’autres pays de la région des grands lacs.

      Nous avons aussi donné l’exemple de certains jeunes entre preneurs qui ont réussit. Nous avons fait allusion à l’initiateur de Mutaani Project, celui du parlement des jeunes de la RDC et à un autre jeune qui a crée son centre de formation en Anglais. Pour émerger, ces jeunes entrepreneurs ont besoin d’un système administratif assaini, sans corruption, ni tracasserie. Des séances de formation, de renforcement de capacité et d’échange d’expérience sont un besoin réel pour ces jeunes entrepreneurs. Des sensibilisations pour que la communauté leur fasse confiance et sécurise leurs initiatives mèneront à bon port leur croissance inclusive.

      En fin, l’implantation des institutions permanentes de consultance devra intervenir pour accompagner et soutenir leurs initiatives.

      Ceci permettra une croissance inclusive effective, ce qui bénéficiera à la communauté locale, en particulier, et au monde entier en général.

      Par Gaïus Vagheni Kowene

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      21. sept.
      2012
      Non classé
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      LE PRINTEMP ARABE EN RDC

      Des jeunes de la ville de Goma, à l’Est de la RDC sont déscendu dans les rues aujourdh’hui. Pour eux, la journée internationale de la paix était juste le contraire suite à la crise sécuritaire dans la province du Nord Kivu, crise causée par la rébellion du M23. Pendant leur marche pacifique, ces jeunes se sont vu dispercé par la police nationale congolaise qui a arreté 3 d’entre eux, qualifiant leur manifestation de trouble de l’ordre public.

      Ces jeunes demandent la libération pure et simple de leurs collegues, considérant leur arrestation comme une atteinte à la liberté d’expression et la liberté de manifestation.

      Goma, Gaïus Kowene, pour amkaafrika.mondoblog.org

       

       

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      L'auteur: Gaïus Kowene
      Gaius Kowene est un Journaliste & web activiste racontant les histoires des gens ordinaires aux réalisations extraordinaires. Ses billets de blog se focalisent sur des concepts démocratiques comme la participation citoyenne et les droits de l’homme.

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